Dans la nuit du 2 au 3 avril 1903, un terrible incendie détruisait de fond en comble l’église Saint-Sulpice. La flèche, la toiture, le mobilier en entier : bancs, chaire, boiseries, autels, tout a été consumé : les murs seuls sont restés debout.
Cette église longue de 23,80 m et large de 6,90 m, construite en forme de parallélogramme parfait, avec un chevet droit, éclairée jadis par un triplet à lancette, était accostée à droite par une chapelle large de 6,10 m et profonde de 5,55 m, voûtée en arête et à gauche par le clocher, sous lequel était autrefois aménagée une chapelle, également voûtée en arête transformée depuis quelques années en sacristie.
Cette tour desservie par un escalier en pierre, était surmontée d’une flèche octogonale en charpente, d’une facture élégante et la plus élevée de toute la contrée.
Cette église a été plusieurs fois remaniée et la dernière fois lors de la reconstruction de la chapelle de la Sainte-Vierge en 1764. Celle-ci toutefois remonte au XVIe siècle, comme le prouve la fenêtre ogivale flamboyante à deux meneaux dont le sommet seul était apparent, la partie inférieure ayant été murée pour y adosser le retable de l’autel; la deuxième fenêtre, dans le côté sud, est en plein cintre avec un meneau, garnie de vitraux de couleur avec les figures de la sainte Vierge, de sainte Anne et de saint Joachim encadrées dans de petits médaillons peints par M. Lorin en 1895.
Le mur de la nef a reçu à la même époque des fenêtres de style identique, mais les énormes contreforts et le cordon en pierre de taille, à larmier, ont été élevés au XVIe siècle. Le reste de l’église, le pignon de la façade avec sa fenêtre romane accostée de deux piliers à peine saillants, le pignon du chevet avec son triplet à lancette, protégé par un arc en plein cintre en pierre de taille, tout le mur du nord, également soutenus par des contreforts peu saillants et ajouré de fenêtres en plein cintre, et la tour du clocher sont de la fin du XIIe siècle. L’entablement extérieur du chevet était formé de corbeaux sculptés à feuillages et figures étranges et grossières (tête d’homme et tête de bélier alternées), témoins irrécusables de cette antique origine.
L’église fut consacrée après la restauration du XVIe siècle et l’on voit encore une jolie pierre de consécration aux extrémités trilobées. Le bienfaiteur de l’église avait fait sculpter ses armoiries sur un écusson en saillie sur le contrefort d’angle du pignon de la façade, et à l’intérieur de la litre seigneuriale.
La destruction des boiseries a laissé paraître de chaque côté du maître-autel deux doubles écussons, de forme ovale, surmontés d’une couronne de marquis et soutenus par deux levrettes. L’écusson dextre porte un chevron de gueules, accompagné en chef de deux roses de même et en pointe d’une croix de Lorraine ; l’écusson senestre laisse voir en pointe un sanglier et dans la partie supérieure deux flammes ou foudres. Seraient-ce les armes de Mre Loup de Cosne ? Ces mêmes écussons se retrouvent dans la chapelle de la sainte Vierge en quatre endroits et dans la sacristie. Dans la chapelle de la Sainte-Vierge, on en trouve également un troisième portant un lion debout, accolé à un écusson chargé d’un sanglier et de deux flammes.
En 1623, Loup de Cosne, seigneur de Vovelle, eut une fille nommée Francoyse, baptisée à Dammarie ; en 1653, Charles de Cosne était seigneur de Loiville et Mre Mangot, seigneur de Boncé.
Horaire des messes
Saint Sulpice
Evêque (mort en 591) Sulpice Severi, issu des premiers sénateurs des Gaules, fut élu après la mort de Rémy en l'an 584 à la recommandation du Roi Gontran. Il assista au second concile de Mâcon en l'an 585 et à celui d'Auvergne en 586. Il mourut en 591 et fut inhumé en l'église de Saint Julien de Bourges puis ses restes transférés en celle de Saint Ursin le 29 janvier, date retenue pour sa fête. Il ne doit pas être confondu avec saint Sulpice Sévère, qui figura quelques siècles dans le martyrologe romain. source : « nominis » Nous pouvons noter, en fonction des époques et des recherches, quelques variantes: (selon Mgr J. Villepelet, édition 1968) Sulpice Sévère (397), ainsi nommé, à cause de sa famille (les Severi) nous est connu par Grégoire de Tours. Après 6 ans de pontificat il fut inhumé dans l'église Saint Julien de Bourges (quartier de Brives). Cette église menaçant ruine, le corps du saint fut transporté dans la collégiale Saint Ursin un 29 janvier, d'où la date choisi pour sa fête. L'un des vitraux de la cathédrale dans la grande nef le représente. (Selon Maurice de Laugardière, édition 1951) Gontran contrairement à ses habitudes avait désigné un laïc, Sulpice, membre de la haute aristocratie (de primis senatoribus Galliarum). C'était un homme cultivé, orateur et poète, dont les oeuvres ont péri. Il assista le 23 octobre 585 au 2ème concile de Macon, qui réunissait un grand nombre d'évêques franc. Quelques années plus tard il fut amené à intervenir dans un litige entre l'évêque de Cahors Urcisse et celui de rodez, Innocent. C'est le premier témoignage d'un évêque de Bourges comme métropolitain. Sulpice mourut en 591. Son corps fut inhumé dans une église Saint Julien, voisine des murs de la ville et de Saint Martin de Brives. Il a reçu le surnom de Sévère. (Selon Gaspard Thaumas de la Thaumassières, édition 1689) Sulpice Sévère est issu des premiers sénateur des Gaules, c'est à dire de famille romaine et patricienne, il fut élu après la mort de Rémy en l'an 584 à la recommandation du Roi Gontran. Il assista au second concile de Mâcon en l'an 585 et à celui d'Auvergne en 586. Il mourut après l'an 30 du Règne de Gontrand et il fut inhumé en l'église de Saint Julien puis ses restes transférés en celle de Saint Ursin le 29 janvier. Après la mort de ce prélat la plus grande partie de la ville de Bourges fut consumée par un incendie. Source : « les archevêques de Bourges du IIIème siècle au IXème siècles »