Edito mars 2019

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Après les crêpes

Les crêpes du mardi gras… annoncent le jeûne du mercredi des cendres qui lance vigoureusement notre carême, ce moment grave, et même triste lorsqu’au long du carême nous prenons conscience de vivre loin de notre Dieu. Un Dieu qui est si bon pourtant, qui a tout fait pour nous, jusqu’à donner sa vie sur la Croix en Jésus.
Bien vivre le carême dans la pénitence, la prière et le partage, c’est ouvrir la voie à une joie tellement profonde, la joie de la miséricorde, la lumière de la Résurrection que Dieu veut m’offrir, à moi, personnellement, ce que j’ai du mal à réaliser. Mais je peux l’expérimenter, en entamant ce chemin de renouveau tellement adapté à mon cas, puisque j’ai :
– Besoin d’humilité : il me faut reconnaître que je suis, nous sommes bien loin, chacun, et en Eglise, d’une vie dans l’Esprit Saint à laquelle nous avons été appelés par le baptême : notre péché nous éloigne tellement de notre grand Dieu, et de la vie belle qu’Il veut pour nous.
– Besoin de sobriété : notre époque écolo cherche et réinvente l’art d’une vraie simplicité de vie … qui fait partie de notre grande tradition chrétienne, et dont les chrétiens eux-mêmes ont oublié le génie. Regardez les mérites du jeûne sur la physiologie ou la psychologie. C’est bon à prendre, mais pour nous c’est encore plus un outil pour notre vie spirituelle, expérimenter notre fragilité et notre liberté, avoir faim de la Parole et entrer dans une conversion de tout notre être.
– Besoin d’intériorité : Regardez les mérites de la prière : bien plus qu’une séance de méditation pour notre bien-être, c’est laisser à nouveau la place à Dieu pour que Lui-même agisse dans nos vies.
– Besoin de solidarité : Voyez la nécessité du partage : c’est bien la condition d’une vie bonne pour tous dans notre pays et sur notre planète, mais c’est aussi pour le chrétien une manière de prendre soin de Jésus qui a faim.
Et cela tombe bien, Dieu comble notre faim lorsque nous nous tournons vers Lui.
Alors Beau et Bon carême, et dans la simplicité du cœur, et à tous, bon courage !

Abbé Hugues de Tilly, curé