Homélie du père Wilner Fils-Aimé pour le 2ème dimanche de Pâques (19/04)

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résurrection Mignières Daniel Genève détailoriginal - Homélie du père Wilner Fils-Aimé pour le 2ème dimanche de Pâques (19/04)
détail Eglise de Mignières

Dimanche de la Divine Miséricorde

1ère lecture Ac 2, 42-47 :  » Fidèles à écouter l’enseignement des Apôtres et à vivre en communion fraternelle  »

Ps 117 « Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et jour de joie !  »

2ème lecture 1 P,3-9 :  » Il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus-Christ pour une vivante espérance, pour l’héritage qui ne connaît ni destruction ni souillure ni vieillissement.  »

Evangile : Jn 20,19-31 :  » Jésus vient alors que les portes étaient verrouillées ;  »

La liturgie de ce deuxième dimanche de Pâques nous invite à aller à la source. En méditant la première lecture nous découvrons que la jeune Eglise, peuple sacerdotal, vivait dans la fidélité. Comme elle, vivons la fidélité à l’enseignement des Apôtres, du Pape, de nos évêques, pour approfondir notre foi et permettre à la bonne nouvelle de transformer notre vie de baptisés. Soulignons la fidélité à la communion fraternelle pouvant aller jusqu’au partage des biens. Ensuite, fidélité à la fraction du pain et donc à l’eucharistie. Enfin fidélité à la prière, soit à la maison, soit en communauté. Ces quatre fidélités sont nécessaires. C’est grâce à elles que nous pourrons donner le vrai témoignage de notre vie de baptisés.

L’évangile saint Jean nous présente le tableau de l’évènement de la résurrection de Jésus. Les Apôtres sont au Cénacle. Ils ont peur des Juifs. Ils sont bouleversées par les récits des femmes et de Pierre et Jean, le comportement de Thomas. C’est dans ce cahot que le Vivant fait son apparition. Il est au milieu d’ eux ; Il leur donne sa paix. Il n’est pas un esprit. Il mange avec eux. Il leur a donné L’Esprit-Saint en vue de pardonner le péché ; pour l’instant disons que l’Esprit est latent en eux  et la Pentecôte rendra manifeste cette présence par sa venue. De même pour nous ; l’Esprit peut reposer en nous sans que nous ayons conscience de sa force. Il nous faudra toujours renouveler cette grâce de la Pentecôte.

Thomas a besoin des preuves qui s’appuient sur une expérience concrète. Ce n’est pas qu’il soit un homme récalcitrant. Il est un homme de bonne volonté et tout d’une pièce. C’est lui qui, lors de l’annonce de la montée à Jérusalem, avait bousculé les apôtres inquiets des évènements qu’ils pressentaient. C’est lui qui les avait entrainés dans sa générosité :  » Allons, nous aussi, et mourons avec lui ;  »

Mais il juge les choses à sa façon. Il a toujours eu du mal à entrer dans la pensée de son Maître et aujourd’hui, encore, il veut des preuves concrètes, même s’il n’est pas question pour lui de quitter pour autant le groupe des apôtres ; Jésus revient huit jours après, Il salue ses amis et immédiatement s’adresse à Thomas. IL ne le blâme pas. D’ailleurs les autres disciples seraient aussi à blâmer, car eux aussi, ils n’ont cru à la résurrection qu’après avoir vu le Ressuscité. Jésus admet qu’un acte de foi soit précédé par l’adhésion de l’esprit humain à certains éléments qui entraînent la crédibilité. La foi, même si elle dépasse la raison, n’est pas irraisonnable.

En ouvrant ses deux mains, il l’invite même à le toucher en une épreuve à laquelle Thomas avait dit attacher une grande importance. Rien ne dit qu’il exécute le geste que Jésus lui propose de faire. Mais son mouvement va plus loin. Il reconnait la divinité de Jésus. Non seulement il est Seigneur. Mais il est Dieu. C’est aussi une béatitude pour tous ceux qui croient sans avoir vu.

De concert avec Pierre, disons :  » Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, Il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure.

En nous faisant souvenir de la première communauté de Jérusalem, l’Eglise nous rappelle que nous pouvons servir tous ceux qui sont dans le besoin, la misère, la souffrance, la solitude. C’est désormais en eux que nous est donné la possibilité de rejoindre le Christ souffrant de la Croix, solitaire du jardin de Gethsémani, abandonné, méprisé. C’est ainsi qu’il nous ouvre ses mains :  » Avance ton doigt ici  »

Augmente en nous ta grâce pour que nous comprenions toujours mieux quel baptême nous a purifiés, quel Esprit nous a fait renaître et quel sang nous a rachetés.  »

Amen.

 

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