Petite homélie du père Joseph Koeta – dimanche 8 novembre 2020
32ème dimanche du temps ordinaire
Sg. 6,12-16 ; Ps. 62 ; 1Th. 4,13-18 ; Mt. 25,1-13
La grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous.
Frères et sœurs bien aimés de Dieu, le Seigneur nous rassemble aujourd’hui encore pour nous nourrir de sa parole et de son corps et son sang. Comme il sait bien le faire, le Christ nous raconte encore une parabole pour nous inviter et nous exhorter à veiller pour attendre son retour. Pour beaucoup d’entre nous cette parabole parait étrange. Pourquoi les filles sages refusent-elles de partager leur réserve d’huile avec les insouciantes ? Pourquoi les insouciantes ne peuvent-elles pas profiter de la lumière des filles sages ? Pourquoi l’époux renvoie de manière impitoyable les insouciantes alors que c’est lui qui a tardé à venir ?
Bien aimés de Dieu, à travers cette parabole, avec ces questions légitimes, le Christ veut nous enseigner. Il veut qu’on comprenne que le royaume des cieux est un festin de noces où chacun de nous, comme les dix jeunes filles, est invité. Ce sont les noces de Dieu et de l’humanité, Dieu qui a aimé l’humanité et a fait alliance avec elle comme un époux qui aime tendrement son épouse. Par cette parabole nous devons comprendre aussi que nous devons nous préparer chaque jour à attendre notre maître parce que nous ne savons pas le moment où il viendra nous visiter. Il l’a dit lui-même, « je viendrai comme un voleur » ; est-ce le matin, ou à midi, ou le soir, ou très tard la nuit ? Nul ne le sait. Il ne suffit pas d’être invité à des noces il faut se préparer et être ponctuel au rendez-vous. Le refus des filles sages à partager leur réserve d’huile peut se comprendre à la lumière du fait qu’on ne peut pas partager ce qu’on est, mais seulement ce qu’on a. Elles ne peuvent pas partager leur fidélité, leur honnêteté, leur bonté, leur amour. Elles ne peuvent que les donner en exemple. On ne peut pas prier à la place de quelqu’un d’autre, on ne peut que prier pour lui.
Chers frères et sœurs en Christ, Jésus a souvent parlé de la fin des temps en parabole. C’est l’exemple de la parabole du bon grain et de l’ivraie, du pêcheur qui sépare le poisson des déchets, du bon berger qui sépare les brebis des chèvres, des hommes et des femmes qui travaillant ensemble et les uns seront pris et les autre laissés.
Bien aimés de Dieu, le salut est communautaire mais il est aussi et surtout personnel ; c’est à chacun de nous qu’il revient de travailler pour l’obtenir en gardant nos lampes allumées et en ayant de l’huile en réserve.
Que le Seigneur nous accorde cette grâce, Lui qui vivant pour les siècles des siècles. Amen !
Père Joseph Désiré KOETA